Cette bibliothèque, qui fait partie
du centre de recherche, vous accueille avec une entrée où le battement du cœur
de la nostalgie est entendu. Le mur a une teinte grise, ou plutôt grisâtre,
blanchâtre...
Après être entré, lorsque
vous regardez face à vous, votre visage peut être éclairé par la fenêtre géante
qui est au dessus des escaliers et vous
remarquez inconsciemment une phrase écrite en “latin”: " QVIS
ERVDIET WITHOVT DOCVMENTA", qui veut dire "Sans documentation, tout
serait perdu."
Grâce à la lumière qui vient légèrement du dessous, le mur n'a pas besoin d'un tableau romantique.
À droite, vous voyez
les chevaux courir, symbolisant ainsi le trajet de la civilisation vers
l'avenir à travers les bibliothèques. Juste à côté de ces chevaux, il y a une
autre phrase en latin: "EXTRA FORTUNAM EST QUIDQUID DONATUR
AMICIS QUAS DEDERIS, SOLAS SEMPER HABEBIS OPES" Martialis, Epigrammata. Cette
fois-ci la traduction est: " Tout ce qu'on donne à ses amis est à l'abri
des coups du sort ; ce que tu auras donné sera toujours ta seule richesse." (source
: http://remacle.org/bloodwolf/satire/Martial/livre5.htm)
Avant d'entrer dans la
partie des livres, la dernière phrase que je vais vous expliquer se situe au
dessus de la photo. Elle veut dire en arabe : "L'homme qui gagne de
l'argent est la chère âme de Dieu".
Maintenant, si vous avez trouvé
quelque chose de discutable, je trouve cela très normal. Nous, les humains, nous
demandons toujours "Pourquoi?" depuis le début de notre existence.
"Alors, pourquoi
les deux dernières citations ne sont-elles pas liées à la
bibliothèque?"
Cette question m'incite à expliquer
l'histoire de l'endroit.
SALT Galata - qui a été versée sur le papier par la plume en métal d'un architecte levantin (d'origine française), Alexandre Vallauri - a été réalisée pour La Banque Ottomane (Ottoman Bank, Bank-ı Osmanî-i Şahane). Elle a été fondée par deux entrepreneurs britanniques, Peter Pasquali et Stephen Sleigh.
La lettre du directeur général de la banque M.Edgar Vincent à l'un de membre du Comité de Paris, Théodore Berger ( 7 février 1890)
Le dessin de la façade par Alexandre Vallauri (1890)
Au moment où vous avancez dans la bibliothèque, toute la beauté du décor, les gens intégrés au paysage qui s'échappent du chaos de la ville et se mettent à l'abri dans la sérénité, entrent dans votre champ de vision.
Grâce à la tranquillité créée
par l'éclairage, les gens peuvent se concentrer aisément sur ce qu'ils font. Au
cas où la lumière serait faiblarde, il y a des lampes individuelles disponibles.
Les sièges confortables et les jolies tables vous invitent à vous asseoir et à
étudier. Vous pouvez utiliser les bureaux privés en faisant la réservation.
Les étagères, qui chérissent des
livres en turc, en français et en anglais, ont une apparence moderne. Elles
donnent alors un cachet différent qui nous fait oublier l’ancienneté de la
structure.
La bibliothèque abrite deux collections précieuses : la collection de Hüseyin B. Alptekin (Critique de l'art) et les livres rares. Elles sont gardées dans des étagères fermées en verre. Vous pouvez utiliser les livres avec l'autorisation de SALT.
Quand vous
sortez, la foule et le bruit de la rue recommencent à fonctionner comme s'ils
vous attendaient. Vous retournez à İstanbul, la ville que vous ne connaissez
pas.
Toutefois, on peut encore une fois, étudier chaque source, élargir notre horizon et faire des choses favorables pour le monde. Les bibliothèques
sont nos collaboratrices pour ce chemin. Elles existent pour nous, pour qu'on
se développe.
Je finis mon texte avec
une citation d'un poète américain Archibald Macleish: " Ce qu'il y a de
plus important dans les bibliothèques est le fait qu'elles existent."