Le chef de file de la nouvelle génération romantique, un homme engagé... On a eu la chance de visiter la maison d'un poète, écrivain, dramaturge, prosateur, homme politique et dessinateur romantique français considéré comme la légende de son siècle. Il s’agit de la maison à Paris dans laquelle Victor Hugo a vécu le plus longtemps. En fait, il est resté au deuxième étage de cet hôtel particulier, qui a une belle vue paisible sur la Place des Vosges, pendant seize ans (1832-1848).
C'est très intéressant de remarquer les différents aspects de la personnalité de Victor Hugo en découvrant cet appartement décoré par lui-même. On peut évoquer les événements douloureux, tragiques ou bien heureux qui ont marqué sa vie et qui ont même touché ses œuvres.
La première pièce est ornée majoritairement par les tableaux qui sont inspirés par les œuvres de Victor Hugo. Au sein de cette partie impressionante, ceux qui attirent le plus l'attention, sont les peintures concernant l’un des romans les plus connus : Notre-Dame de Paris. Comme ce roman avait un lieu important et était le premier livre que notre conférencière accueillante a décidé de nous expliquer, il faut que je partage les faits que j'ai appris grâce à notre visite exceptionelle.
En-dehors de ces héros représentés sur les toiles accrochées sur les murs jaunes, Hugo a consacré un chapitre entier du roman à la cathédrale, comme si c'était un personnage. Il a décrit la cathédrale telle qu'elle aurait dû être mais telle qu'elle n'était plus au 19ème siècle. C'est un moyen assez efficace pour tirer la sonnette d'alarme en disant au lecteur: " Regardez la cathédrale, ce qu'elle était au Moyen Age et ce qu'elle est devenue à notre époque. Si vous ne vous préoccupez pas suffisamment de ce patrimoine médiéval, vous allez le perdre à jamais. C'est un patrimoine en péril."
Victor Hugo a dénoncé à traverse le roman ces édifices du Moyen Age
qui ont été détruits ou oubliés dont les restaurations sont urgentes. À la
faveur de la publication du roman dans le second moitié du 19ème siècle, un architecte
appelé Eugène Viollet-le-Duc est intervenu pour restaurer notamment la
Cathédrale Notre-Dame.
Derrière l'histoire qu'on connaît, qui a été adopté au cinéma, en comédie musicale, en dessin anime, il y un combat pour la défense d'un patrimoine, pionnier de l'architecture gothique.
Dès qu'on s'éloigne de
l'entrée, on s'introduit plus profondément dans le monde de cet "homme
océan".
La deuxième pièce, dont le mur est recouvert
d'un tissu, est dotée des tableaux qui nous présentent les membres de la
famille Hugo et ses créations. En sachant que Victor Hugo a débuté
l'écriture des Misérables dans cet
appartement, on a parlé de ce roman avec notre conférencière.
À l'époque de Victor Hugo, une loi en France
avait été votée. Cette loi indiquait qu'un enfant entre l'âge de 9 et 12 ans pouvait
travailler 9 heures par jour. À partir de 13 ans, il pouvait travailler 12
heures par jour et le travail de nuit était autorisé.
Alors
comme Hugo était déjà engagé en politique, il était hors de question de voter
pour le travail des enfants. Sa révolte était pour un enseignement laïc, gratuit, obligatoire et pour tous.
Hugo, furieux, n’oublie pas cette loi, quand il écrit Les Misérables.
Voici le buste qui monopolise l'attention des visiteurs. Ce buste sculpté, le représente alors qu'il est âgé de 36 ans. Il ne porte pas la barbe qu’il portait pendant son exil. Il porte par contre les cheveux longs, comme les jeunes de sa génération.
Juste à coté du buste, on voit la fille aînée de Victor Hugo, Léopoldine. Elle est décédée très jeune, à l'âge de 19 ans. Elle venait tout juste de se marier avec un jeune homme qui s'appelait Charles et qui avait 27 ans. Le jeune couple s'est marié au mois de février de l'année 1843 à l'église St. Paul.
Il faut ajouter aussi que la date et le lieu du mariage de sa fille sont les mêmes que ceux du mariage de Cosette et de Marius dans Les Misérables.
Les enfants de Victor Hugo dessinés par Mme Hugo
Quelques mois après le mariage, Léopoldine est partie en Normandie où son époux avait une maison de famille qui n'était pas loin de la Seine. Charles a décidé avec Léopoldine de faire un peu de navigation sur le fleuve mais ils ne savaient pas que c'était un endroit dangereux. Le jeune couple est monté sur la barque qui s'est ensuite renversée. Tristement, ils se sont noyés.
Le choc a été si terrible que Hugo a mis des années à
écrire sur ce drame. Il existe 17 poèmes consacrés à la mort de
Léopoldine.
Hugo en tant que poète, a fait une très belle
démonstration en prouvant qu'on n'a pas besoin de vocabulaire compliqué pour
parfaitement retranscrire la douleur.
Avec ces drames, la perte de sa fille et la folie de
sa fille cadette (Adèle), "vivre" est devenue une action dure pour
lui.
Juliette Drouet ( La maîtresse de Victor Hugo)
La chambre chinoise
La chambre
Ses petits enfants ( Georges et Jeanne Hugo, 1879)
Après être sorti de la maison avec mes amis, je croyais que mon idée bizarre sur l'art avait été justifiée.
Les émotions extrêmes, qu'on ressent à cause des
événements tristes ou bien heureux, existent pour qu'on les exprime à traverse
l'art. Comme William Turner qui les reflète dans ses peintures ou Chopin dans
ses mélodies et Victor Marie Hugo dans ses œuvres littéraires.